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Georges Guingouin

vendredi 29 juin 2007, par marc

Ce dernier samedi la grisaille qui régnait sur la campagne limousine m’a conduit à visiter le musée de la résistance de Peyrat Le Château. Peyrat le Château. Ce musée est essentiellement consacré à l’enfant du pays, celui que l’on nomme le "premier maquisard de France", Georges Guingouin.

L’épopée de de personnage ne m’était pas inconnue, instituteur de métier, héros de la résistance et militant communiste j’avais écouté il y a quelques temps l’émission de France Inter "rendez vous avec X" qui lui était consacrée.

Georges Guingouin

Source : Musée de l’Ordre de la Libération Hôtel National des Invalides 51 bis, Bd de la Tour Maubourg 75 007 PARIS

Les résistants de juillet 1940 n’étaient pas nombreux... C’est dire si l’histoire de Georges Guingouin mérite respect et attention.

Après la guerre il fut la victime d’une machination qui conduisit les responsables du PCF à instruire à son encontre un véritable procès stalinien.

Epoque trouble, nauséabonde et terrible que cette période de la deuxième guerre mondiale et celle qui suivit à travers "l’épuration".

"Moi mon colon celle que j’préfère c’est la guerre de 14 /18 ..." nous dit Brassens dans sa chanson

Maquis du limousinEpoque terrible, certes on nous façonné une histoire glorieuse, une France de résistants qui ont courageusement et patiemment contribué à bouter l’ennemi hors de France. Mais comment étaient considérés les quelques combattants de l’ombre par l’immense majorité de la population ? Pas forcément comme des terroristes comme les qualifiaient l’occupant et les sbires à sa solde. On les craignait non par pour ce qu’ils représentaient mais pour pour les conséquences sur les populations civiles que pouvaient entrainer leurs actes.

J’ai souvent fois entendu mon père, enfant à cet époque, "grincer" des dents contre ces types qui faisaient le coup de feu et se planquaient aussitôt laissant les populations civiles seules et démunies face à l’occupant... Pas simple tout ça.

Il désormais établi et reconnu que Georges Guingouin a sauvé Limoges d’un bain de sang en refusant d’obéir à un ordre du parti qui lui enjoignait d’investir la ville au moment où l’armée allemande commençait à refluer et à faire mouvement vers le front de Normandie. Le parti ne lui pardonnera jamais cette "désobéissance"...

La population limougeode en est consciente et reconnaissante, du moins les anciens, j’ai eu confirmation par un témoin de l’époque.

Résistant à l’intérieur de la résistance, insoumis dans l’insoumission, Georges Guingouin, hussard de la république devenu chef de guerre a su trouver un fil conducteur pour démêler cet inextricable écheveau.

Passée la tourmente de la guerre et les soubresauts aux conséquences terribles pour lui de l’après guerre il a tout simplement repris son métier d’instituteur.

Georges Guingouin est décédé le 27 octobre 2005 à Troyes dans l’Aube. Il est inhumé à Saint-Gilles-les-Forêts

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