Langues régionales... non vraiment je n’accroche pas.
Langue régionale est plutôt pour moi synonyme d’exclusion...
La langue régionale isole "l’autre", "l’étranger", lui fait bien sentir qu’il n’est pas d’ici...
Je me souviens des réflexions de mon grand père, fils d’immigré breton à Paris du début du siècle dernier, il avait épousé une émigrée lozèro-auvergnate. Quand il retournait en visite au pays de ma grand mère où le"patois" était largement usité, il se plaignait de voir sa belle famille se remettre à parler la "langue locale" "entre eux" à certaines occasions... ils se "foutent de ma gueule" disait-il...
Je me souviens de cette boutique en Alsace où subitement la cliente qui est devant moi se met à parler en alascien avec la patronne en me jettant un petit regard en coin... à moi l’étranger ...
Je n’irai pas jusqu’à parler de "repli identitaire"... encore que ...
Richesse culturelle soit, mais il y a plus d’enfants en France aujourd’hui qui apprennent le breton et l’occitan que le chinois et le japonais... Voilà comment on risque d’enfermer chacun, dès sa naissance, dans une spécificité ranimée pour la circonstance.
Non vraiment langue régionale.... je n’accroche pas !
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Maudits soient ces enfants de leur mère patrie
Empalés une fois pour toutes sur leur clocher
Qui vous montrent leurs tours leurs musées leur mairie
Vous font voir du pays natal jusqu’à loucher
Qu’ils sortent de Paris ou de Rome ou de Sète
Ou du diable vauvert ou bien de Zanzibar
Ou même de Montcuq il s’en flattent mazette
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Les imbéciles heureux qui sont nés quelque part
Georges Brassens
La ballade des gens qui sont nés quelque part
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