L’estonien

dimanche 13 février 2011, par marc

bref résumé pour ceux qui prendraient le blog en route où qu’auraient la mémoire qui flanche...

Cela fait maintenant une paye que je suis suis sur la trace du professeur Tournesol mystérieusement enlevé par des inconnus. *

J’avais fait la connaissance dans les années quatre vingt dix du professeur à l’occasion d’un séminaire à Vienne qui regroupait les directeurs des écoles françaises de l’europe centrale et orientale. Venant moi même de l’antique Mésie j’avais tout particulièrement sympathisé avec mon collègue directeur de l’école de l’école française de Klow en Syldavie.

L’ami Konarkowski, directeur de l’école de Varsovie, avait été également le compagnon de plusieurs soirées au Thérésanium le vénérable internat fondée par l’impératrice Marie Thérèse pour les jeunes filles de l’aristocratie viennoise et où nous pensions caser les élèves issus de nos écoles du bloc de l’est pour leur permettre de poursuivre leurs études au lycée français de Vienne après le bac...

Le professeur Tournesol tout juste rentré de son expédition lunaire qui avait, comme on pouvait s’y attendre, defrayé la chronique était à l’époque plongé dans la conception de patins à roulette motorisés révolutionnaires sensés résoudre les problèmes de circulation urbaine...

Bref, des années plus tard, l’annonce de sa disparition m’avait plongé dans un désarroi profond et de Saint Nazaire à Cherbourg, dela Spezia, en passant par Genova je n’avais de cesse de pouuivre cette quéte pour enfin retrouver le cher professeur....

Rien, rien, aucune piste sérieuse depuis tout ce temps ....

Et puis voilà que depuis ma bonne ville du Puy un correspondant dont je tairai le nom pour des raisons d’élémentaire sécurité m’annonce le passage d’un citoyen estonien, économiste renommé de la Baltique, porteur d’informations susceptibles de m’intéresser.

Le rendez vous est fixé dans les entrailles de fonte de la déesse mère qui domine la ville...

Statue monumentale fondue dans le bronze des canons capturés en Crimée à Sebastopol par Napoléon III... et dire qu’un ancêtre de ma chère correspondante milanaise aurait eu les yeux gelés lors du siège de la ville... peut être pourra- t elle nous en dire plus ...

C’est l’hiver , les touristes ne sont pas nombreux, la ville haute est presque déserte.

Je m’acquitte de mon droit de visite, grimpe les escaliers du rocher Corneille, l’antique mont Anis, dyke volcanique et me glisse dans les entrailles de la statue monumentale.

L’escalier en colimaçon est étroit et sombre.

Et soudain j’entrevois la visage inquiétant de l’estonien qui scrute par une écoutille.

L’entevue est brève, il s’exprime dans un gromellon (langue estonnienne archaïque) que je décode à peine. L’individu est fascinant, démarche féline, regard noir et profond, il me remet un dossier orange puis me signifie que l’entretien est clos et que je dois redescendre.

Je m’éxécute et sors de la satue mais alors que je retourne une dernière fois vers la monumentale silhouette sombre...

Un cri terrifiant s’échappe des profondeurs du colosse, un bras surgit dans le ciel crisatllin et s’agite désespéremment... Suivi d’un épouvantable bruit de déglutition..

Oh mon dieu, quelle horreur l’estonien vient de se faire bouffer !

J’ai les guiboles qui flageolent... Je serre le dossier orange contre mon torse musculeux et file sans me retourner vers mes bureaux en ville...

Tournesol ... je te retrouverai. Parole !

...

nb : toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne serait hélas nullement fortuite...

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