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Les caprices d’un fleuve (6)

mercredi 1er septembre 2010, par marc

Pour qui sonne le Glun !

Privilégier les bras de l’ancien Rhône est une évidence sinon une obligation pour naviguer en kayak... après Tournon je décide de zapper les quelques kilomètres du « grand fleuve » qui nous séparent du barrage de la Roche de Glun et du bras qui doit nous conduire jusqu’au coeur de Valence.

C’est donc au camping de la Roche de Glun que nous décidons de passer la nuit avant de reprendre le périple le lendemain matin... Funeste choix !

Le camping semble pourtant bien accueillant et un très bel emplacement nous tend les bras dans la verdure au bord d’une haie touffue.

Las ! Au crépuscule les ennuis commencent. Le camp est occupé par une foule de jeunes, d’étudiants probablement, qui travaillent pour l’été dans les environs et ce soir justement ils organisent une soirée de départ. Résultat, la première partie de nuit est ponctuée de conversations animées entrecoupées d’exclamations et de rires. Pas vraiment méchant mais un sacré boucan … pas moyen de pioncer et cerise sur le gateau mon matelas pneumatique est crevé et s’affaisse inexorablement.

Enfin minuit bien passé les conversations se calment mais c’est alors que s’élève alors du marigot voisin un phénoménal concert de grenouilles crapauds et autres batraciens en folie. pour nous c’est en quelque sorte le remake des crapauds buffles de nos nuits africaines à l’époque où nous vivions en Afrique orientale....

Misère pas moyen de fermer l’oeil... Au petit matin alors que le calme semble enfin revenu voici que le relai est pris par les croassements tonitruants d’une bande de corbeaux hystériques … C’est complet ! Ah tu parles d’une nuit …

Enfin en début de matinée une fois le camp plié, en route direction le barrage. Mais le temps est en train de changer. Le ciel commence à se voiler et surtout le vent vient de passer au sud …

Pas bon tout ça... Le temps de gonfler le Yakkair le vent continue de rentrer du sud et forcit régulièrement. Bast en route ! Rendez vous à Valence : Marie reprend la route et moi le fleuve. Le début est facile, juste après le barrage le courant est encore assez fort, je pousse sur les pagaies sans trop d’effort mais peu à peu le lit s’élargit, le courant faiblit mais le vente monte toujours et .... en plein dans le pif !

C’est alors que l’affaire se corse et le Yakkair montre ses faiblesses. Face à un vent soutenu je me retrouve avec un jouet de plage. Au niveau de Chateaubourg je peine à gagner du terrain : si je m’arrête de pagayer... je repars en arrière !

J’aborde et je téléphone à Marie pour lui indiquer que je renonce et lui donne rendez vous au barrage... retour à la case départ. Incroyable avec le vent aux fesses je refais le chemin inverse sans peine. Sur la fin en vue de l’arrivée je sors ma voile pour remonter le fort courant et j’aborde sans peine à l’endroit d’où j’étais parti une petite heure auparavant. Piteu me revoilà de retour... Marie est là qui m’attend. Comme il y du vent je fais encore quelques rond dans l’eau pour tenter de filmer la voile mais celle ci se déchire il va falloir de nouveau penser les plaies au sparadrap !

Et ben... On s’en souviendra de la Roche de Glun !!!

à suivre : Météo en vallée du Rhône - les vents

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